Dans l’aveuglement nous sommes meurtris.
Les comportements indéterminés
Sont encouragés dans notre patrie,
Fondement des Gaulois exterminés,
Un projet d’une claire netteté :
Libres de baiser avec qui on veut ;
Libres d’abuser de l’honnêteté ;
Libres de boiser le dégoût nerveux ;
Libres de souffrir les exploitations ;
Libres de s’offrir la merde à deux balles ;
Libres de s’ouvrir à la dépression ;
Libres… Libres de se mettre une balle !
Adolescents perdus les bras saignants ;
Femmes dupées froides comme un glacier ;
Infirmiers ; ouvriers ; enseignants ;
Agriculteurs ; manœuvres ; policiers…
Exténué par son destin en démord.
Âme troublée qu’on a abandonné
Disparaît sans nous laisser de remord.
Société libérée désordonnée
Exécute un meurtre sans assassin,
Et ceux qu’aucune vertu ne rachète
Expliqueront en prenant l’air de saints
Qu’ils n’ont pas appuyé sur la gâchette.
Tour d’illusionniste correspond sable,
Poudre aux yeux du mirage où tout est faste,
Système où personne n’est responsable
Des causes des conséquences néfastes.
Allant de bar en bar, gratuite entrée,
Une bande de prétentieuses putes,
Carriéristes d’orgueil égocentré
Dont les multiples coups d’un soir réputent
S’en vont accomplir leurs sombres desseins.
En compagnie de – prit au hasard – riches
Ou de trublions commettant larcins,
Elles vont d’instinct, intellect en friche.
Bien profond elles se font enfoncer,
Remplies à ras-bord. – Mesurant l’ampleur,
Aussi sec on voit les queutards foncer.
Face aux fuites des pères elles pleurent :
« Vite ! Il nous faut une solution ! »,
Et jettent les bébés à la poubelle
Afin d’esquiver les répercussions
Pour pouvoir recommencer de plus belle.
Alors à ces caprices ils accèdent
Au nombre de semaines chicaner,
Tandis que ces vies gauloises décèdent
Par centaines de milliers chaque année.
Ainsi meurt un tiers de nos nourrissons :
La magouille politique nous fauche
Prétextant que bien trop nous nourrissons,
Confortable écologie, naïf hoche,
Muet aux vermines proliférant
Pour faire tourner toutes leurs boutiques ;
Génération future éviscérant
Par cet assassinat systématique.
Dans la grotte les marionnettes miment,
Esclave délaissant les épiphanes
Sous ses yeux s’agitent les pantomimes.
Connecté au vide son sang profane
Toute limite morale ébranlant,
Devant son ordinateur fait la queue
Acquérant l’accès au chenil branlant,
Nourrissant les chiennes est un piqueux.
Battant au combat désavantageux
Pour les probabilités démonter,
Se contraint à mettre sa vie en jeu
Pour sentir l’adrénaline monter
Et mourir au perpétuel espoir
De l’opportunité de se refaire.
Aux rapaces est une bonne poire
Lui qui se croit condamné aux enfers
Car il est prêt à tout pour se convaincre
Qu’il est normal dans un malade monde.
Il s’imagine son mal-être vaincre
En proie à cette propagande immonde,
Usant de drogues et médicaments,
Prisonnier de ce cercle maudit
Conçu par ceux profitant ardemment
Pour qu’ils puissent usurper les mots dits
Et jouir de façon individuelle.
Contre la société, grâce au pouvoir,
A bras le corps ils livrent un duel
En dépit de leurs naturels devoirs.
La pluie acide contaminant
Sur les champs nos récoltes nécessaires,
Dans la nuit les corbeaux culminant
Autour de l’épouvantail font concert :
L’aube de moisson aux mauvaises herbes,
Aux fruits moisis et aux branches ternes,
Tous ces déchets rendant le sol acerbe
Aspirant leurs âmes par sa lanterne.