Braves officiers qui risquent leurs vies
Pour arrêter meurtriers et voleurs,
Combattre le désordre qui sévit,
Et récompensés par les enculeurs
De la Justice : relâchant ceux-là ;
Travaux d’intérêts généraux pour lui ;
Et ceux-ci simplement les engueula
Les poches pleines du butin qui luit…
Sous leurs yeux, les politiciens et juges
Le travail de la police bafouait :
Par complicité ennemis méjugent
Alors qu’ils devraient infliger le fouet.
L’appareil judiciaire démunit
Pour ceux qui jugent de façon cynique,
La légitime défense punie
Par ceux qui devant la force paniquent,
Devant ces fiottes va baisser les yeux
Au nom d’une factice loyauté,
Qui n’est en fait qu’un acte licencieux
Pour qui se prétend de force doté
Et de la Justice veut se soucier.
« Sans boule de cristal nous l’ignorons! »
Eux qui n’ont pas deux boules en acier,
Trop tard, une fois dans le mur sauront
Qu’il aurait fallu endurcir les peines :
« Ils ont choisi de vivre par la lame
Perpétuant sur nous des crimes de haine,
Par conséquent ils mourront par la lame ! »
Ahuris armés de leurs panoplies
Avec la tranquillité vont confondre
La véritable Justice accomplie.
Puis, face au désastre, vont se morfondre
D’entretenir la société fêlée :
Au calme on peut se faire massacrer,
Mais, attention ! Ne pas se rebeller
Pour ne pas troubler les riches sacrés !
Il faut se laisser mourir en silence,
Accepter paisiblement notre sort,
Bras croisés subir toutes les violences,
Laisser l’ennemi prendre son essor
Et n’avoir que nos yeux pour pleurer :
Mettant la patrie à feu et à sang,
De fausse bienveillance nous leurrer,
Terrorisant constamment les passants,
Vendant la drogue à tous les coins de rue…
On laisse l’infection nous envahir
A l’injuste soumission incongrue
Tout ça pour au final nous faire haïr.
Ceux qui se battront pour les préserver
Diront ne faire que suivre les ordres,
Mais contre nous vont leurs coups réserver,
Sont les forces de l’ordre du Désordre
Car ils agissent n’importe comment
Pour obéir à la Constitution
Organisant systématiquement
De notre peuple l’extermination.
Force ultime de notre castration
Exposant l’infanterie et les blindés
Régulent toute manifestation
Pour protéger tous les comptes blindés.
Vu que nous payons s’en fiche du prix
Poursuivent donc en dépit du vacarme
Projet nous enfermant dans leur duperie :
Par la propagande déploient leurs charmes,
Les cadeaux font les sangsues perfusées
Souhaitant importer du cacao
Catégoriquement la paix refusée
Laissant le pays sombrer au chaos.
De protéger l’ennemi nécessitent
Recrutant ces étrangers non-conformes
Nourrissant contre nous haine implicite,
De l’intérieur salissent l’uniforme.
Ils tuent dans l’œuf nos élans de puissance
Avec quelques lacrymos lors d’assauts
Et offrent une prime sur l’essence
Lorsque le peuple a le moindre sursaut.
Ils diront pour soulager leurs consciences
« On est d’accord avec ce que vous faites ! »
Mais nous arrêteront par impatience,
Volonté de leurs maîtres satisfaite.
Par dessus tout, comble de l’ironie,
Se plaignent des conditions de travail
Quand il suffirait d’une félonie
Pour que notre combat la peine vaille.
Chevalier de la mort l’incarnation
La terre désolée est son empire,
L’empyrée du néant la damnation
D’où les pensées destructrices s’inspirent.
Au gardien de la porte des enfers
Il doit donner en offrande son âme
Respectant la force qu’il lui confère,
Ou bien rencontrera la gente dame.