Notre « Sentiment » insécuritaire

« Il ne faut pas avoir peur ! » Diront-ils,
En continuant d’importer le mal
A nous suicider obligeront-ils,
Contraints de museler l’instinct primal :
Par exemple à l’ordre du monarchien
Vous êtes enfermé dans une pièce
Avec une horde d’enragés chiens
Pouvant en un éclair vous mettre en pièces,
Mais qui, par miracle, vous laissent intact.
Vous aurez vécu un moment trompeur,
Les membres engourdis, le cœur contracte,
Vous n’avez rien, pourquoi avoir peur ?
Leurs gueules empestant la fétide haleine
Les crocs comme des rasoirs acérés,
Leurs yeux remplis de folie et de haine
Guettant l’instant parfait pour vous serrer,
Se jeter sur vous et vous égorger !
Cochon obscène, nuisible d’import,
Du tire-bouchon veut désengorger
La fillette qui au jour s’évapore
Adoptant des méthodes de survie,
Ne pouvant s’épanouir à sa guise,
Ainsi ne pas donner aux porcs d’envies !
A flairer le danger nos sens s’aiguisent ;
Baisser les yeux, s’exprimer doucement,
Raser les murs, faire de longs détours…
Question à l’origine du tourment :
Quand est-ce que ce sera notre tour ?

Ceux-là qui nous plongent au froid mordant,
Car notre peuple au désœuvrement ploie,
En délocalisant ou en vendant
Nos entreprises. – Ils plument l’ample oie,
Voulant soutirer le lait de la vache
Jusqu’à la dernière goutte la traite,
N’hésitant pas à user la cravache :
A cent-dix ans repousser la retraite ;
Aller chercher l’esclave à l’étranger ;
Jeter les femmes au fond de la fosse ;
Bientôt ce qui pourra les arranger
Sera de faire charbonner les gosses !
Aujourd’hui la laisse autour du cou
Demain devient la corde du pendu.
Nécessité de main d’œuvre à bas coût
Est le mensonge le plus répandu
Afin de justifier la destruction
De l’ouvrage honnête des travailleurs.
Il n’y a pas de « métier en tension »,
Seulement des gens qui vont voir ailleurs,
Car ne sont pas respectés leurs métiers
En dépit du fait qu’ils se démenassent.
Peu importe l’effort que vous mettiez,
Sur votre emploi demeure la menace
D’un économique licenciement.
Citoyens abandonnés aux vautours,
Question à l’origine du tourment :
Quand est-ce que ce sera notre tour ?

Toujours chez sa mère le damoiseau,
Impossible d’abandonner le nid
Misérable en cage tel un oiseau,
Du devoir de la société banni.
On ne lui a jamais appris à vivre,
Les petits plaisirs illusoires glane.
Dépouillé pour l’empêcher de survivre
Par la gourgandine qui se pavane,
A sa psychologie fermer les yeux,
La systématique prostitution
Est le poison naturel victorieux
Allant causer notre disparition.
Exauçant son égoïsme débile
La fin de tout dans le marbre elle grave.
A la nuit de la France elle jubile :
« L’extrême solitude n’est pas grave !
La reproduction n’est pas essentielle !
Tout ce qui compte c’est mon corps mon choix ! »
Génocidaire sans terre et sans ciel
Face au miracle de la vie échoua
Car même son sentiment éphémère
Au divorce relation arrachâtes,
Tandis qu’à l’apogée de sa carrière
Déprime d’être seule avec sa chatte.
Pauvre hère qui la douleur exprimant
Pourrait se vêtir de l’amour l’atour,
Question à l’origine du tourment :
Quand est-ce que ce sera notre tour ?

Dévorant tout espoir de s’en sortir,
Terrible machinerie qu’haine mit
Aux abysses profondes nous attire.
Contre les envahissants ennemis
Justice est un tissu à double usages :
L’un un linceul, l’autre une couverture,
L’épée et le bouclier d’éclusage
Pour donner au navire l’ouverture.

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