Géant que la pluie acide chamboule,
Citoyen qui subit la division,
Pauvre âme que tout le monde saboule.
Matrone effectue une révision.
Sur votre lit elle installe son boule,
Va vous susurrer les mots, suivi sillon,
Pour arpenter des rêves les traboules,
Pour faire du repos la provision.
Anxieux coincé dans le périastre,
La déesse éclipse ce qui vous nuit.
De votre esprit crochète le palastre,
Enfonce la porte close, borne huis,
Ponctue de caresses votre pilastre,
Chassant ainsi les démons de minuit,
Vous emmène par delà l’apoastre,
Achevant en beauté ce vilain hui.
Chair fait avec la chape sombre l’une,
Gardienne nocturne prend son essor,
Assemble les comètes, les alune,
Les étoiles, la sorgue réassort.
Une fois qu’elle a raccroché la lune,
L’enchanteresse répand le sable saure,
Cendre céleste, votre cœur falune,
Sa candeur vient vous adoucir le sort.
Âme abandonnée à l’astral passeur,
Cuisse contre cuisse comme elle adore.
Vous succombez au poème berceur,
Tranquillement, vos pensées se mordorent,
Vous préparant au sommeil guérisseur,
Allant ouvrir la boîte de pandore.
Sentez venir le moment amorceur,
Vous vous alourdissez déjà et d’ores.
Vous ayant délesté du superflu,
Tendre nourrice dévêt sa guêpière,
Exposant d’énormes seins melliflus,
Vous offre le philtre de sa soupière.
Fluide calmant dans votre esprit flue,
Savourez l’instant qu’offre l’équipière.
De la berceuse, dernière strophe lue,
Fermez confortablement vos paupières.